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Là bas, si j'y suis...
19 décembre 2013

Le Mékong suit son cours et dessine mon chemin

Après un train de (courte) nuit depuis Dali pour la ville de Kunming en Chine, j'opère ma migration hivernale vers des ciels et des sourires plus cléments. Les principes sont parfois faits pour être détournés et ces 2 heures de vol s'accordent parfaitement avec mon envie pressante de retourner à la douce harmonie du Laos... 

Aussitôt mon passeport tamponné, je savoure l'atmosphère paisible de Vientiane dont j'arpente les rues avec le sentiment d'être chez moi! J'ai plaisir à reprendre ces petites habitudes forgées lors de mes deux derniers séjours mais parviens cette fois-ci, à rester sourde au chant des sirènes du Mékong que cette ville semble souvent souffler à mon oreille... 

Je m'engouffre le soir-même dans un bus pour Savannakhet (la simple raison d'en trouver le nom joli participe au tracé de mon itinéraire!), ville toujours située sur les bords du fleuve-frontière mais plus de 400 kms (et 8 heures...) au sud de Vientiane. J'évoquerai rapidement ma misérable nuit de transport, entre une première partie de trajet à chercher le sommeil entre 2 nids de poule, et une fin de parcours épique en mini-van qui me déposera à 4 heures du mat' au milieu d'une gare routière déserte...

Les touristes délaissent souvent Savannakhet, la considérant uniquement comme une halte de mi-parcours. J'ai pourtant été surprise par le

 charme languissant de cette ville, où l'on peut se contenter de flâner dans les rues de cette bourgade hors du temps pour surprendre, au détour d'un temple discret, de vieux joueurs de pétanque ou de jeunes amateurs de "pétongue" (sorte d'équivalent du premier mais on y lance sa propre tongue!), puis saisir les derniers rayons du soleil sur le Mékong au delà duquel scintillent déjà les lumières urbaines de la Thaïlande voisine...

 

 

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J

'interromps cette parenthèse pour atteindre péniblement la ville de Paksé, qui présente bien peu d'intéret sauf celui d'être un excellent point de départ pour balayer le plateau du Bolaven : région verdoyante où les cascades ravient les photographes en herbe et les plantations de thé et café complètent le tableau! La location d'une semi-automatique s'impose

pour parcourir les 200 kilomètres que je souhaite réaliser en 2 jours. Mais si la conduite de l'engin est simple et plus intéressante que celle d'un scooter, la route se charge d'apporter son lot de surprises, à commencer par un clou!!! Planté au milieu de la route avant de se figer dans mon pneu arrière... Il ne me reste plus qu'à compter sur la gentillesse des Laos pour amener ma monture boiteuse jusqu'à une petite bicoque transformée en garage improvisé! La veille, au détour d'une piste poussiéreuse, cela aura été la rencontre totalement fortuite d'un ami de Paris qui m'aidera à démarrer ma bécane capricieuse!!! (cf. la photo de Michel croisant les tongues de Boris!). La route est belle, mais les arrêts sont tout aussi savoureux : le plus beau souvenir de ma dernière journée dans les environs reste la rencontre d'une jeune serveuse d'origine Kuta - une minorité ethnique présente sur le plateau - avec qui je resterai longuement échanger dans de grands éclats de rire sur nos statuts de célibataire respectifs!

 

 

 

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Tout en continuant tranquillement ma route vers le Cambodge, je débarque quelques jours sur Don Det, une des "4000 îles" formées par les méandres de la rivière. De petits coins de paradis en guise de frontière! Le temps s'arrête, la vie ne s'écoulant plus qu'au rythme du Mékong... Je quitterai parfois le hamac pour partir à l'assaut du courant et des sentiers alternatifs avec deux sacrés Suisses rencontrés en chemin!

 

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Le 14 décembre, je quitte pour de bon le Laos - parcouru en deux temps après un petit saut en Chine - pour rejoindre le Cambodge

 où le passage de frontiere est indolore. Je ne peux pas en dire autant des 15 heures de bus

 passées sur un siège cassé, apprenant la perte de mon sac en cours de route! Mais arrivée à Phnom Penh, tout s'éclaire : je retrouve Kévin sans trop de peine et récupère mon sac le lendemain! 

Phnom Penh sous la pluie donne enfin l'occasion à Michel de se rendre utile!

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S'ensuivent 4 jours d'errance fluide dans l'effervescence tranquille de Phnom Penh, authentique et contrastée, pleine de surprises et de promesses, baignée de violents paradoxes aussitôt balayés par les clapots du Mékong, dont 

les rives inspirent simplicité et douceur de vivre. À la lumière du crépuscule, moments suspendus...

 

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Des moines, toujours des moines...

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Commentaires
A
La pétongue?! Je sens que ça va bien nous parler ça!
P
Ravis de ces bonnes nouvelles et beaucoup de plaisir à parcourir ces anecdotes de voyage. Une ambiance plus cool se dessine en compagnie.
Là bas, si j'y suis...
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