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Là bas, si j'y suis...

29 juin 2014

Bon retour à Michel!

Si l'idée du retour est difficile à digérer, j'ai la chance de rentrer à Paris avec un petit bout de Kampot avec moi!!!

Léna et Fanche retournent en France pour y passer l'été et c'est totalement fortuitement que nous avons réservé quelques mois plus tôt, une place dans le même avion! Nous attérrissons donc tous les trois sur le tarmac d'Orly, reprenant doucement nos marques dans le 20ème arrondissement parisien rythmé à l'heure d'été.

Kampot represent!!!

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Les yeux qui pétillent à la vue des plaisirs simples...

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Michel retrouve enfin Matthieu qui huit mois plus tôt, a eu l'excellente idée de glisser ce discret* compagnon dans mes bagages!

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Pas le temps de se poser ou de se morfondre! On est vite happé par le tourbillon des retrouvailles, la surprise des changements opérés en son absence, le rythme cadencé de la vie parisienne, et ce d'autant que je retrouverai le chemin du bureau seulement 4 petits jours après avoir atterri...

J'aurai tout de même le temps de goûter au plaisir de retrouver les copains autour d'une bonne bouteille, remplir son frigo de (vrais!) fromages, dormir sous une couette et sur un épais matelas, se réveiller à l'odeur d'un café serré, boire directement l'eau du robinet, ne plus continuellement devoir s'éponger le front, se sevrer enfin du riz qu'on a dégusté par kilo, à toutes les sauces, à tous les plats...

Mais revenir d'une longue parenthèse asiatique, c'est également s'habituer à traverser quand le bonhomme vert l'autorise, s'endormir sans le ronron du ventilateur, ne plus compter les cris nocturnes des teckos, se réveiller avec la gorge sèche, réapprendre à se servir de sa machine à laver, ressortir les casseroles après 8 mois de street food, reporter ses talons de 8 centimètres, ne plus chercher la poubelle où jeter le papier toilette, respecter les interdictions de fumer, se rappeler qu'il existe des dimanches, regarder sa montre, et surtout se faire à l'idée qu'il fait encore jour à 18h et que le soleil ne disparaitra pas avant 3 heures... Etonnamment l'élément le plus perturbant!

Ceci étant, voilà plus d'une semaine que je suis rentrée et je n'ai toujours pas eu le courage de vider mon sac à dos...

 

* je parle de Michel et non pas de la blonde peroxydée

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21 juin 2014

Boucler la boucle

12 jours... C'est le temps qu'il me restait après l'expiration de mon visa Philippin. Trop court pour partir fouler d'autres contrées, trop frustrant de couper ma route en plein élan. Ca sera retour à Kampot, mon home sweet home asiatique!

Après une nuit blanche à l'aéroport de Kuala Lampur, je reviens donc à la Tiki pour filer un coup de main à Hugo, seul tout l'été pour gérer la guesthouse après le départ en vacances de Fanche et Léna. J'y retrouve mes marques et reprends vite mes habitudes : lecture au fond du hamac, mots fléchés au comptoir, apéros entre expats, fins de soirée au Madi... Les jours passent tranquillement, dans une ville particulièrement calme en cette saison des pluies.

La Tiki Guesthouse...

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... et le véritable maître des lieux : le chien Kiki!

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Des instantanés de Kampot

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La boulangerie

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Kampot a pour symbole le Durian, représenté au beau milieu d'un rond-point du centre-ville. On dit de ce fruit qu'il a l'odeur de l'enfer mais le goût du paradis... Une traversée du marché de Kampot suffit à s'en faire une idée!

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Mais la région est aussi connue pour ses Krama, écharpes à carreaux portés partout au Cambodge

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L'appel du 18 juin se rapproche à grands pas et après une dizaine de jours passés à Kampot, c'est en traînant des tongues que je quitte pour de bon le Cambodge, dernière véritable étape de mon parcours avant le grand retour...

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Mais les heureux hasards croisent une nouvelle fois mon chemin : Fanche et Léna, les 2 autres piliers de la Tiki, rentrent quelques semaines en France, et c'est sans s'être concertés que nous nous retrouvons sur le même vol retour pour Paris!!! Je quitte donc Hugo à Kampot pour rejoindre le sacré binome à Bangkok, où notre avion nous attend le lendemain. Plus de 3 mois que nous nous sommes quittés et tant d'anecdotes à échanger! A quoi bon aller se coucher quand notre vol est prévu aux premières de la journée?!?

Et comme le 1er soir de mon arrivée, tout juste 8 mois auparavant, je relève à nouveau le pari de croquer dans un scorpion grillé (on va finir par croire que je trouve ça bon!) vendu dans la festive Koh San Road.

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6 am. Bangkok. Nuit blanche. C'est parti!

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14 juin 2014

8 months wandering in Asia...

8 mois de baroudage à travers l'Asie du Sud-Est pendant lesquels j'aurai fréquenté les plages animées de Thaïlande, arpenté les campagnes rustiques du Laos, me serai frottée à la rudesse de la Chine, été éblouie par la lumière du Cambodge, fait la boucle dans le sud du Vietnam, été plongée dans le cosmopolitisme de la Malaisie, papillonné entre les îles ensoleillées d'Indonésie, galéré sur les routes de Bornéo, me serai un peu abîmée aux Philippines... avant de retourner me ressourcer à Kampot, l'endroit où je me suis sentie un peu comme chez moi!

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14 juin 2014

Highlights!

Les highligts du Lonely Planet pour le continent Sud-Est Asiatique m'ont donné envie de dresser ma propre liste de préférences, non exhaustive et sans aucune notion de classement. C'est un peu les coups de coeur du Lonely Ben ;-)

 

- la quiétude et la lumière du riverside de Kampot (Cambodge)

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- la découverte du lac Napa (sans eau!) dans les hauteurs de Shangri-La, à plus de 4 000 mètres d'altitude (Chine)

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- la traversée en mer pour relier Sabang à Port Barton (Palawan, Philippines)

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- la préparation de la fête du Niepy (Bali, Indonésie)

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- la street food et les cafés dans les vieilles gargottes de Phnom Penh (Cambodge)

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- le temps suspendu sur le lac Tempe à Sengkang (Sulawesi, Indonésie)

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- la rencontre avec les grands singes à Semboja (Bornéo, Indonésie)

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- la visite du musée de la Guerre du Vietnam à Saigon (Vietnam) et du centre S21 à Phnom Penh (Cambodge)

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- les toges oranges des moines (Laos, Cambodge)

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- les rues fleuries lors de la fête du Têt (Vietnam)

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- le marché flottant de Can Tho (Vietnam)

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- les plantations de thé des Cameron Highlands (Malaisie)

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- la traverée de la rivière Batang Rejang sur le toit d'un bateau (Bornéo, Malaisie)

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- l'atmosphère si particulière des villes le long du Mékong (Laos et Cambodge)

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- la descente en bateau de la rivière Nam Ou (Laos)

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- la magie des temples d'Angkor (Cambodge)

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- les rizières en terrasse de Banaué (Philippines)

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- le sourire des enfants à Kampong Chnang (Cambodge)

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- la route époustouflante à travers la Cordillère (Luzon, Philippines)

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- la flotte du village de Mui Ne (Vietnam)

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- les spectaculaires Gorges du Saut du Tigre (Chine)

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 - la tranquilité et le ciel étoilé de Port Barton (Palawan, Philippines)

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- les reines des routes et des rizières (Cambodge)

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- l'apparition soudaine d'un éléphant domestiqué dans les montagnes du Mondolkiri (Cambodge)

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- la vision d'un Gibon dans la jungle de Bornéo (Brunei)

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- les petits déjeuners à Vientiane (Laos)

 

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- la bienveillance des moines bouddhistes (Laos, Cambodge)

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- les heureuses retrouvailles dans le dédale des 4 terminaux de l'aéroport de Manille (Philippines)

Manille avec les 4GT!!!

- les rencontres improbables aux arrêts de bus (Sulawesi, Indonésie)

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- les marchés, tous les marchés!!!

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11 juin 2014

Les plus...

Le plus souriant : Philippines

Le plus rude : Chine

Le plus excessif : Thaïlande

Le plus balisé : Vietnam

Le plus galère : Bornéo

Le plus exigeant : Brunei Darussalam

Le plus touchant : Cambodge

Le plus religieux : Bali

Le plus cosmopolite : Malaisie

Le plus urbanisé : Vietnam

Le plus rural : Laos

Le plus lumineux : Cambodge

Le plus fleuri : Vietnam, pendant la fête du Têt

Le plus dévasté : Bornéo

Le plus bruyant : Chine, talonné par le Vietnam!

Le plus téléphage : Chine

Le plus pimenté : Thaïlande

Le plus sale : Chine

Le plus anglophone : Philippines

Le plus francophile : Laos

Le plus "Nobel" : les lits chauffants chinois!

La plus belle arme : l'autodérision

La plus belle erreur : l'impatience

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2 juin 2014

Comment passer de l'enfer au paradis...

À peine arrivée à Manille, je me sens déjà oppressée par le trafic intense, les affres du tourisme sexuel, les malls géants qui contrastent avec une indicible pauvreté... Pas un 

coin de rue qui ne compte pas une famille "installée" sur des cartons, pas une entrée d'établissement (de la banque nationale au vulgaire 7/11, équivalent de nos Proxi) devant laquelle n'est pas planté un garde armé jusqu'aux dents pour décourager les "descentes" de gamins de 10 ans déjà condamnés par un usage abusif de la colle, pas une heure de la nuit où ne se mêlent pas des vendeurs en âge d'aller encore à l'école avec les prostituées postées à l'entrée des bars in de cette ville qui ne dort décidément jamais... À la vue d'une jeune femme vivant sur le trottoir avec ses enfants et arborant un tee-shirt "Jesus loves me", je suis soudainement prise de ce qu'on pourrait appeler le cynisme du découragement...

 

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Pas envie de rester une nuit de plus dans cette ville aux paradoxes que je ne parviens pas à accepter! Je me décide donc presque sur un coup de tête, à acheter un billet d'avion pour partir le lendemain matin sur l'île de Palawan, encore peu développée et épargnée par le typhon ravageur Yolanda.

Je passe rapidement sur mon séjour plus que bref dans la capitale de l'île, Puerto Princesa, et sur ma journée à Sabang pour un "tour" (dans toute son acceptation touristique...) à la célèbre underground river : 2,5 kilomètres parcourus à la lampe torche et en bateau sur cette rivière souterraine qui accueille de drôles de volatiles (des chauves souris, évidemment!) et qui a patiemment érodé la roche jusqu'à lui faire adopter de curieuses formes qui font maintenant le régal des guides locaux... C'est à croire qu'ils voient la Vierge Marie et la Sainte Famille partout!!! On a même le droit à l'inventaire des fruits et légumes philippins : "You see, Mam! Here's a papaya!" "And Mam, look on the top of the cave : the rock looks like a banana!". Vous aurez compris mon enthousiasme tout relatif lors de cette visite effectuée en compagnie d'une armada de touristes, tous parés de leur gilet de sauvetage orange qui ne passent pas inaperçus, surtout au milieu de la jungle...

Celle qui tire un peu la tronche à l'arrière du canot, c'est moi...

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Bien que je n'ai pas été emballée par ce petit village, j'y resterai une nuit supplémentaire afin de me rendre dès le lendemain à Port Barton en bateau (que dis-je, en bicoque!) plutôt qu'en mini-van : faire le trajet en longeant des îles désertes mais recouvertes de jungle, sur des flots aux bleus tantôt profonds, tantôt cristallins, me séduit bien plus que de me taper encore 5 heures de route en mode tape-cul! Le prix de la traversée est certes plus élevé, mais le fait de pouvoir partager la location de la frêle embarcation avec un adorable couple d'Allemands (1 200 pesos par tête, soit 20 euros) me décidera à tenter l'aventure!

Taaadaaa! Voici notre bateau!

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Et quelle aventure! Les 3 heures de navigation (d'un calme et d'une beauté à pleurer, malgré le bruit de l'engin proche de celui des tondeuses à gazon...) se solderont par une panne de moteur! Il semblerait que de l'eau se soit mêlée au fuel, ce qui donne une idée de l'étanchéité approximative de notre canot! Pendant la demie heure qu'il faudra à notre "capitaine" pour relancer la machine, j'aurai le loisir de chercher du regard des bateaux pouvant nous venir en aide, d'estimer le temps nécessaire pour relier à la nage Port Barton - heureusement en vue - et de bénir l'adorable couple de locaux avec qui j'avais discuté pendant des heures la veille et qui était gentillement venu m'apporter un petit encas avant mon départ, juste "au cas où"... Parce que l'attente fut suffisamment longue pour que nous imaginions les scénarios les plus rocambolesques! Mais après avoir versé des litres de sueur et recouru à toutes les techniques dignes de Mac Gyver, notre matelot mate enfin la bête et le bateau peut accoster comme si de rien n'était!

Sabang n'était déjà pas bien grand et en regardant la carte de l'île de Palawan, je me figurais que Port Barton serait d'une taille un peu plus conséquente. Raté!!! Le village se résume à 2 rues poussièreuses et à une longue plage de sable blanc abandonnée par les touristes en cette basse saison. Les blanc-becs de notre espèce sont si peu nombreux que je pense avoir avoir pu les dénombrer sur mes 10 doigts! En guise d'illustration de la tranquillité qui règne sur ce petit bout de côte resté sauvage, l'électricité s'interrompt aux 12 coups de minuit et c'est l'absence de distributeur de billets (ou ATM comme on dit partout dans le monde... sauf en France!) qui me fera rebrousser chemin à contre-coeur quelques jours plus tard... Mais j'y reviendrai plus loin!

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Parcourir les régions de Bornéo par tous les moyens sauf aériens m'avait quelque peu éreinté, mais ces derniers jours passés aux Philippines m'auront achevé : 4 jours de fièvre immédiatement suivis de cette fameuse chute qui me vaudra un genou esquinté pendant 2 semaines... Backpacker, c'est creuvant, qu'on se le dise!!! Sans compter un esprit en permanence sollicité : "where do you go, Mam?", "do you need a tricycle, Mam?", "do you know where to stay, Mam?", "it's a cheap place, Mam!"... "C'est vrai ça! Je vais où? Et comment?!?". Où que l'on se trouve, chaque pas nous amène dans un nouvel environnement où la langue parlée n'est jamais la nôtre et où l'on doit redoubler d'attention quand on voyage seul, en tant que femme de surcroît.

Pas mécontente de me poser un peu, je resterai donc reclue dans ce petit coin de paradis pendant 5 jours, au lieu des 2 initialement prévus, et y fêterai mon anniversaire en heureuse solitaire. Quoi de mieux que le plus beau des ciels étoilés en guise de 32 bougies?!?

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La vue depuis mon bungalow...

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Marre de le plage? Y'a qu'a filer à la cascade!

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La règle en vigueur à Port Barton est l'électricité de 6 heures du matin à minuit (ce qui rend les nuits difficiles du fait de l'absence de ventilateur... mais qui, contrairement au village d'El Nido où je me rendrai quelques jours plus tard et qui lui n'est alimenté qu'en fin de journée jusqu'au petit matin, permet de profiter de quelques grasses matinées!). La lecture d'un policier miraculeusement trouvé sur une étagère de la guesthouse ayant éte ma principale activité à Port Barton, je n'ai pas du tout pâti de ces interruptions cycliques de courant. Sauf que je comprendrai qu'une électricité rationnée est incompatible avec les machines à forte valeur ajoutée, comme les distributeurs de billets par exemple...

Je prolongerai donc mon séjour à coup de money changer (ah, l'universalité des billets verts!) avant de tenter un aller-retour pour Roxas, la ville la plus proche située à 1 heure de chemin de terre, qui ne dispose pas plus d'ATM mais où paraît-il, une station service propose des avances de cash... Mark, un adorable natif de Port Barton avec qui j'ai sympathisé, me propose de m'y emmener en moto. Le pauvre, s'il avait su dans quoi il s'embarquait! Car c'est 4 heures de pistes chaotiques à travers les montagnes que nous nous taperons dans la journée, après avoir amèrement constaté que ma 1ère carte bancaire ne répondait pas et décidé de repartir à Port Barton sur le champ pour récupérer la seconde, sans plus de succès je dois dire... Quelques jours plus tard, il me faudra donc reprendre la route et quitter pour de bon mon petit coin de paradis pour rejoindre Puerto Princesa, la ville principale de l'île située à 6 heures de route, non sans m'être auparavant rapprochée de ma banque qui avait jugé inutile de m'informer du blocage de ma carte bancaire... Je ne m'étendrai pas sur ce terrain glissant, mon profond agacement pour les institutions bancaires n'étant pas le propos de cet article...

Je ne resterai que quelques heures à Puerto Princesa et filerai le soir même par un bus de nuit (6 heures de trajet et moins de 400 pesos, soit environ 7 euros) pour El Nido, destination populaire mais encore relativement peu développée à l'extrêmité Nord de l'île. Les bus étant fidèles à eux-mêmes, je ne fermerai pas l'oeil de la nuit! Nuit d'autant plus courte que l'arrivée s'est faite à 3h30 du matin...

Des chauffeurs de tricycle me proposent de me déposer en "ville". Mais pour aller où?!? Si El Nido est réputée festive, à cette heure de la nuit, la plupart des établissements sont évidemment fermés! Non, je marcherai une demie heure avec tout mon chargement jusqu'à la plage. Quitte à être éveillée, autant profiter du lever du soleil! Et puis, ce n'est pas comme si je n'avais que ça à foutre... 

Au petit matin, j'attends le soleil!

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Les reliefs karstiques au large d'El Nido, formant autant d'îles aux airs de Robinson... 

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Les Philippins et la clique d'anglophones avec qui j'ai traîné tout le temps de mon séjour à El Nido

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2 juin 2014

Last but not least...

Les dernières traces de mon itinéraire remontant au 13 avril, date de mon arrivée à Balikpapan, sorte de porte d'entrée pour l'île de Bornéo depuis la Sulawesi, il etait temps de rafraichir la carte!

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Sur un coup de tête, je quitterai un peu plus vite que prévu la région du Sarawak pour me rendre aux Philippines dès le 4 mai, et ce pour un mois tout rond comme stipulé sur mon visa...

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Je suis justement à la veille de quitter ce bel archipel dont je n'aurais vu qu'une infime partie... Autant de pretextes pour y retourner dans un avenir plus ou moins proche!

D'ici là, c'est au Cambogde que j'ai choisi de revenir pour clotûrer ce beau périple de 8 mois... Une sorte de retour aux sources pour mieux boucler la boucle!

31 mai 2014

Tant que ça roule...

Dès l'arrivée à l'aéroport, le ton est donné : on trouve certes des taxis (jaunes quand ils sont officiels et blancs quand ils sont plus informels, auquel cas il vaut mieux s'assurer qu'ils soient dotés d'un meter si l'on veut éviter les mauvaises surprises!) mais d'autres véhicules étranges occupent les rues encombrées de Manille. Il s'agit des jeepney, équivalent de nos bus publics à l'allure unique et colorée. Pas d'arrêt à proprement parler, seulement un itinéraire plus ou moins précis indiqué à la peinture sur les vitres de ce monstre urbain. Il faut donc prendre le jeepney en marche, s'acquitter de 8 pesos (0,12€) quelque soit le distance à parcourir, et dire au chauffeur de s'arrêter quand on le souhaite. Facile quand on connaît la ville, plus incertain quand on vient de débarquer...

À l'intérieur, 2 bancs latéraux accueillent autant de passagers qu'il le faut, tous alignés en rang d'oignons. On se raccroche alors à la barre pour gagner en stabilité après s'être fait grignoter quelques précieux centimètres carrés par son nouveau voisin... Impossible de bouger : la monnaie se passe naturellement de passager en passager jusqu'à atteindre le chauffeur installé derrière sa grille.

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Le tricycle est une autre forme de transport fréquemment utilisé à travers le pays, que l'on se trouve dans la jungle urbaine de Manille, dans les rues pentues de la Cordillère ou sur les pistes sablonneuses de Palawan. Le plus souvent motorisés, il m'est toutefois arrivé de croiser de courageux chauffeurs de tricycle à pédales, malgré des températures extérieures infernales. La pauvreté de Manille est palpable et nombre d'entre eux y travaillent le jour et y vivent la nuit...

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Le prix de la course n'est pas simple à établir. Flairant le bon chalant (le touriste, quoi!), les tarifs sont souvent

 

exagérément élevés et il faut alors tenir un discours avec un peu d'aplomb pour imposer son juste prix...

 au 

risque de voir filer le tricycle vers des

 pigeons plus conciliants!

Si les tricycles sont un moyen de transport partagé par toutes les îles des Philippines, ils prennent différentes formes selon les régions, se rapprochant souvent d'un side-car bricolé mais ressemblant aussi parfois à une capsule géante. Et comme les jeepneys, un point commun les réunit : chaque propriétaire y appose sa marque personnelle!

Parmi les attributs uniques des tricycles, on trouve parfois de curieux slogans (seulement observés dans les montagnes du nord de Luzon), le plus souvent à haute teneur religieuse... mais pas que : 

"Streets of heaven" 

"The heart won't lie" "

Loving you is paradise"

 

"Garden of Eden"... m

on préféré restant "Stay drunk, avoid hangover" *

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* pour les non-anglophones : restez bourrés, évitez la gueule de bois!

18 mai 2014

Encore quelques mots des autres...

"En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors que le voyage commence."

Ce très beau resumé de l'itin-errance est de Nicolas Bouvier, dont je vous recommande le magnifique carnet de voyage "L'usage du Monde".

18 mai 2014

198 kms en 10 heures, qui dit mieux?

Sagada se résume à une rue suspendue au-dessus d'une jolie vallée où il fait bon ne rien faire quand on peut pas trekker... Pour autant, après 2 nuits passées dans un lit comme je n'en ai pas connu depuis longtemps, je m'arracherai à la fraîche et paisible atmosphère qui y règne pour rejoindre la côte et la ville touristique de Vigan.

Partie à 8h du matin, je n'arriverai à bon port que 10 heures plus tard, non sans quelques changements de véhicules et une attente indéterminée tout au long de mon parcours :

1ère étape : Sagada - Bontoc par un premier jeepney parti en avance et que nous raterons à 5 minutes! Le suivant sera le bon et mettra 45 minutes pour atteindre la ville voisine de Bontoc.

2ème étape : Bontoc - Cervantes (2h) dont le mini-van partira également avec un peu d'avance... C'est à ne rien y comprendre! Les routes sinueuses et haut-perchées ne permettent pas une grande vitesse de pointe : montre en main, il ne faut pas moins de 2 minutes pour parcourir un malheureux kilomètre...

3ème étape : Cervantes - Tagudin (2h) où nous attendrons cette fois 2h30 au bord de la route, dans l'espoir que 5 passagers supplémentaires se présentent car le mini-van ne partira pas tant qu'il ne sera pas complet! Et le chauffeur prendra le temps qu'il faut...

4ème étape : Arrivés à Tagudin 7 heures après mon départ de Sagada, nous n'avons alors parcouru que 108 petits kilomètres... J'attendrai encore une demie heure en plein cagnard avant de choper un bus sur le bord de la route pour Vigan, ma destination finale, où je ne parviendrai qu'à la tombée de la nuit. 

Vigan, classée au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses batiments à forte influence hispanique, est une ville assez fréquentée par les touristes philippins, un peu moins par les touristes occidentaux (vu le parcours du combattant qu'il faut se taper avec les transports publics, rétrospectivement, je comprends mieux...)

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Des cyber-cafés comme j'en ai souvent connu...

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Après 2 nuits passées dans cette ville musée, je filerai sur la plage de San Juan-La Union rejoindre Ola, rencontrée dans un bus quelques jours plus tôt, et repartirai le lendemain pour Manille... mais cette fois dans sa voiture climatisée!!!

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18 mai 2014

Voyage en Cordillère...

Handicapée par mes péripéties aquatiques, je loue le lendemain les services d'un tricycle (entendez bien, il s'agit d'une sorte de side-car bricolé et coloré, et non du vélo pour gamin que j'aurais été bien incapable de manoeuvrer dans mon état!) conduit par le très prévenant Claude, qui m'emmenera au maudit viewpoint à peine aperçu la veille... Les photos parlent d'elles-mêmes : je ne regretterai pas mon escapade hors de l'hôtel!

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Le lendemain, je renouvelerai l'expérience du tricycle jusqu'à la bourgade de Bagaan, aux airs de village d'irréductibles Gaulois! Armée de mon bâton de mauvaise fortune, je me risquerai à descendre quelques marches pour aller voir d'un peu plus près ces rizières au vert hypnotique.

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Après 3 nuits à mourir d'ennui à Banaue, je prends la décision de monter un peu plus au nord de la Cordillère pour m'arrêter à Sagada, village de taille encore plus réduite que celui que je viens de quitter mais à l'atmosphère plus décontractée. Le trajet de 4 heures à travers les montagnes est d'une beauté à couper le souffle... Malgré l'inconfort d'un mini-van hors d'âge avec un genou hors d'usage, je serais bien restée plus longtemps sur cette route sinueuse aux points de vue vertigineux! Surtout qu'en chemin, je ferai la connaissance d'une adorable Polonaise vivant aux Philippines depuis 4 ans et partie pour une escapade de quelques jours dans la région.  

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Outre le squat d'excellents p'tits restos que compte cette bourgade en flanc de montagne, nous ferons une balade dans la Echo Valley pour aller voir les hanging coffins et le soir venu, nous nous inviterons à une mémorable partie de billard avec les locaux, discrètement enfermés dans une bicoque dès que l'heure du couvre-feu a sonné (il faut dire que 21h, c'est un peu sevère, non?!)

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17 mai 2014

Défi bière relevé!

Alexandra, pour ne pas la nommer, m'avait lancé le défi de retenir toutes les marques de bières bues au cours de mon voyage. Tant qu'il ne s'agit pas d'en compter le nombre de litres...

À un mois de mon grand retour, je déclare le défi clos (je ne découvrirai surement pas d'autres pays d'ici les prochaines semaines...) et amplement relevé! Voici donc la liste exhaustive de ce breuvage aux vertus si rafraîchissantes sous une température ambiante frôlant souvent les 40 degrés! Oui, j'ai comme eu l'envie de me justifier en jetant un oeil à la longueur de la liste ci-dessous...

 

En Thaïlande

- Chang beer

- Shinga

- Leo

 

Au Laos

- Tiger

- Beer Lao

- Larue

 

En Chine :

- Tsin Tao

 

Au Cambodge :

- Angkor

- Cambodia

- Anchor

Sachant que pour ces 3 premières, il était possible de gagner une canette gratuite (voire un scooter!) en prenant soin de regarder le symbole qui se trouvait sur la languette! Ça s'appelle de l'incitation à la consommation, non!?!

- Klang

- Kingdom

Ces 2 bières sont celles proposées à la Tiki GH... On peut dire que j'en reconnaîtrais le goût entre 1 000 (bon, disons 10!)

 

Au Vietnam

- Hanoi

- Saigon Green or Red

Non, je n'égraine pas les noms des villes où je suis allée. C'est juste que chacune d'entre-elles à sa propre bière! 

 

En Malaisie

- Skol

Mais pas toujours évidente à trouver dans les établissements de ce pays à forte composante musulmane...

 

A Bali (Indonésie) : 

- Bintang, qui porte le même nom qu'un grand supermarché...

- Bali Hai

 

En Sulawesi (Indonésie) :

- Anker

- Draft beer (c'est le nom de la bière qui n'est justement pas servie en pression... va comprendre!)

 

Dans le Kalimantan (Indonésie) : 

- Je retrouve ma chère Bintang!

- mais dois me contenter dans certaines villes d'une Heineken au tarif exorbitant : se rendre dans un hôtel de luxe, c'est parfois le prix à payer pour boire de l'alcool en pays musulman...

 

Les 2 provinces malaisiennes de Bornéo :

- Tiger

- Tsing Tao

Bref, que des bières d'importation. Cf. infra!

 

A Brunei :

Forget about it!!!

 

Aux Philippines :

- San Miguel

- et la fameuse Red Horse à 6,9%... en partie responsable de ma mise en condition le premier jour de mon arrivée!

11 mai 2014

Stupid girl...

Mon arrivée aux Philippines aura été marquée par une journée de gueule de bois, suivie par 3 jours de fièvre sous une température ambiante dépassant les 45 degrés... Restée la plupart du temps à l'ombre de l'hôtel pour ma convalescence, je ne vois donc pas grand chose de la ville mais rêve des fraîcheurs du nord de l'île où je compte me rendre aussitôt rétablie. Ça sera chose faite 5 jours plus tard!

Ayant quitté Manille la veille au soir par un bus de nuit, c'est au petit matin que je débarque avec Dan, mon compagnon de voyage du moment, parmi les splendides rizières en terrasse du nord de Luzon, l'île principale des Philippines.

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La terrasse de la guesthouse surplombant ce paysage magnifique, nous profitons de la matinée pour nous remettre tranquillement de notre nuit chaotique et ne nous décidons à arpenter les rues pentues du village qu'en milieu d'après-midi. Portant notre choix de balade vers le viewpoint, vous imaginez aisément le tracé du circuit : un chemin qui serpente et qui grimpe!

À peine 20 minutes après avoir entamé notre marche, le ciel s'assombrit, annonçant un orage qui fonce droit dans notre direction. Nous n'avons pas même le temps de rebrousser chemin qu'il nous faut déjà trouver un abri face à l'intensité de l'averse qui s'abat soudain sur nos pauvres épaules découvertes. Voyant le nuage s'epaissir à mesure que les minutes passent, Dan propose que nous n'attendions pas plus longtemps pour reprendre le chemin du village. Pourtant, j'hésite. Non pas que je sois effrayée par le fait d'être mouillée (je reconsidérerai ce dernier point quelques minutes plus tard, mais je ne vais pas déjà vous dévoiler la chute de l'histoire!!!), mais je pense alors surtout aux deux appareils photos que je me trimballe (numérique et argentique, tant qu'à faire!) et que je ne veux pas exposer aux fortes pluies...

L'orage est maintenant juste au dessus de nos têtes et depuis notre abri de misère, on assiste impuissant à la crue rapide et exponentielle du fossé près duquel nous nous sommes arrêtés. Aucune voiture ne passe à nos côtés et c'est bientôt la moitié de la route qui se trouve recouverte par des eaux foncées et chargées, dévalant du haut de la montagne selon un débit de plus en plus furieux. Que faire?!? Nous n'avons pas d'autre choix que de redescendre vers le village avant d'être bloqués pour de bon... On se précipite sur la route et c'est alors que je réalise à quel point il a été stupide de notre part d'attendre si longtemps : le carrefour situé quelques plus mètres plus bas a logiquement servi de point de rencontre à ces eaux qui débordent de toutes parts, transformant le bitume en véritable déversoir pour ces flots maintenant devenus spectaculaires...

Cette photo a été prise depuis notre abri, bien avant que nous ne trouvions la situation véritablement alarmante...

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Je tente de stopper une voiture mais celle-ci ne souhaite visiblement pas me voir tremper ses sièges. Je traverse alors la route transformée en rivière pour rejoindre Dan, déjà de l'autre côté, et c'est là que ce qui devait arriver arriva : je perds une tongue, puis l'autre... Merde, c'est ma seule paire de pompes! Mais plutôt que de les laisser s'enfuir à vive allure pour une destination lointaine et inconnue (jolie fin s'il en est, pour ces fidèles compagnons de 7 mois de baroude!), je ne réfléchis pas une seconde et me mets connement à leur poursuite...

Je cours pieds nus sur la partie la moins immergée de la route pour tenter d'échapper aux flots traîtres de cette rivière improvisée, mon sac inutilement fourré sous mon tee-shirt pour le protéger de la pluie diluvienne (vous savez, ce sac dans lequel se trouvent tous mes appareils photos...) et les yeux rivés sur mes précieuses flip-flop que je parviens à garder dans mon champ de vision. Je cours tellement vite que je finis par les dépasser. Je me place donc sur leur chemin et me stabilise au milieu du courant, les mollets entièrement recouverts par cette eau saumâtre. J'en chope une, victoire! La deuxième, partie avec un peu de retard, me tend les bras.

Mais en moins de temps qu'il en faut pour l'écrire, mes pieds sont littéralement balayés par la force du courant et je me retrouve violemment projetée de tout mon long sur le bitume, immergée sous des litres et des litres de flotte... Hop, plus de Béné!!! Dan observant la scène depuis une voiture qui s'est gentiment arretée (trop occupée par ma course folle, je n'en savais évidemment rien!) me dira plus tard que j'ai totalement disparu sous les flots! Vu d'en dessous, c'est une multitude de pensées qui me traversent l'esprit tandis je tente de me relever de ce courant qui s'abat avec force sur ma tête : "merde, mon sac!!!" puis "mais... c'est que... je n'arrive même pas à me relever!!!" et "blurp... combien de litres d'eau dégueulasse vais-je encore boire avant de pouvoir m'extirper d'ici?!?"

Je n'ai pas du rester immergée plus de quelques secondes. Elles me sembleront pourtant interminables, suffisant à me faire boire la tasse et me trimballer dans tous les sens sur quelques mètres... Je ressors des flots l'air hébété, trempée des pieds à la tête (Dan emploiera la comparaison peu flatteuse mais sûrement juste d'un rat détrempé tout droit sorti des égouts...), mon sac dans une main et ma tongue, l'objet de ma bêtise, dans l'autre...

C'est seulement une fois à bord de la voiture amphibie que je réalise à quel point je me suis blessée dans ma chute : ma hanche saigne, tout comme mon coude et mon pied droits, et le genou me lance au point que je crains alors le pire...La voiture descend doucement la route, ses pneus étant prisonniers des eaux qui les recouvrent maintenant à plus de la moitié. Je ne reviens toujours pas de la gentillesse de ces deux personnes qui viendront à notre secours et ne relèveront même pas le fait que je trempe intégralement leur siège arrière de 4x4 flambant neuf!

La vision du bas du village est apocalyptique : des torrents s'engouffrent de toutes parts dans les ruelles étroites, les établissements présentent leurs grilles hâtivement baissées, le ciel est noir et l'électricité n'est plus (et ce pour encore 4 looongues heures...). Quant à la rivière (la vraie!) qui serpentait paisiblement ce matin dans le fond de la vallée, elle s'est presque transformée en un fleuve puissant, bruyant et menaçant!

Vue depuis la terrasse de la guesthouse, avant et après l'orage...

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Je boitille jusqu'à ma chambre et découvre l'ampleur des dégâts. Il ne fait aucun doute : je me suis tellement amoché le genou qu'il m'est impensable de faire le trek prévu le lendemain. S'abîmer le genou dans une région connue pour ses paysages escarpés et ses rizières en terrasse, c'est le comble de la bêtise! Même notre hôtel n'est que dédale de couloirs et d'escaliers...

Je passerai une bonne partie de la soirée a panser mes blessures à l'aide de ma lampe frontale, ruminant ma connerie mais riant aussi du spectacle offert à Dan et à mes 2 ambulanciers amphibie! Cela aurait pu être tellement plus grave... A quelques mètres seulement de mon point de chute, une partie des flots s'embarquait dans une violente descente pour le bas de la falaise. Je vous laisse imaginer la suite...

Malgré une bonne nuit de sommeil, je suis toujours amoindrie et m'assois définitivement sur l'idée d'un trek, du moins pour aujourd'hui. C'est donc seul que Dan part pour la balade de 2 jours que nous avions prévue à travers les villages planqués dans les hauteurs, ceinturés par des terrasses verdoyantes et centenaires. Grrrr...

Il ne me reste plus qu'à faire un peu d'exercice : traverser la rue pour tenter de trouver une nouvelle paire de tongue!!! Une seule chaussure a été sauvée des eaux, un trophée bien inutile en somme... Et ce n'est pas 1 mais 2 paires que je compte me procurer, histoire de les laisser filer sans le moindre remord si ce genre de situation venait à se représenter!

6 mai 2014

Welcome to the Philippines!

Ras-le-bol de Bornéo, bien peu adapté au type de voyage que je préfère : à l'arrache!!! Tout doit y être pensé, préparé, réservé... C'est donc presque sur un coup de tête que je me décide à prendre un vol pour Manille (aux Philippines, où j'avais de toute façon l'intention d'aller) pour y retrouver mes 4 globe-trotteurs préférés rencontrés 2 mois plus tôt au Cambodge. Ils sont en escale pour 8 heures avant de voler pour le Canada? Ni une ni deux, je trouve un vol qui me fait arriver à la même heure qu'eux, bien décidée à profiter rien qu'un peu de leur joyeuse compagnie!

Mais que de péripéties avant de les rejoindre à l'aéroport...

Le vol Kuching-Kuala Lampur se déroule sans problème mais une fois à KL, je dois changer d'aéroport pour mon vol international. Sauf que le terminal en question a tout juste ouvert la veille et la signalitique a visiblement été oubliée! Quant aux Ringgits qu'il me reste, ils ne sont pas suffisants pour m'acheter un café... Tanpis, il est 22 heures et je jeûnerai jusqu'au lendemain!

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À l'heure du check-in, je m'enquiers un peu tardivement de savoir si je peux enregistrer sans billet physique (m'y étant prise à la dernière minute, je n'ai pu trouver de cyber café ouvert pour imprimer mon billet...). La réponse me convient mais l'employée de la compagnie aérienne enchaîne les questions :

- "vous venez d'où? vous voyagez pour tourisme ou affaires? et vous repartez quand? comment ça vous ne savez pas?!? vous n'avez pas de billet de retour depuis Manille?"

- "euh non... ce n'est pas dans mes habitudes et comme je ne sais pas précisément d'où je partirai, je préfère aviser au moment venu. Mais ne vous en faites pas, je respecterai évidemment la durée légale de séjour aux Philippines! C'est bien un visa de 30 jours qui nous est délivré, non?!?"

J'évoque même mon billet de retour (définitif) en France à la mi-juin (déjà...) mais obtiens en guise de réponse :

- "bon, on verra ça quand vous serez arrivée au comptoir d'enregistrement"

Cette phrase énigmatique ne me plaît pas trop et je profite de la file d'attente pour préparer mon argumentaire...

Mais quelques minutes plus tard, il n'y a rien à faire : je ne pourrai embarquer sans billet de retour!!! J'ai alors 1 heure pour me sortir de ce fiasco avant la fermeture du comptoir d'enregistrement. Et merde...

Acheter un billet, mais pour quelle destination?!? Kuala Lampur me paraît judicieux : c'est un carrefour terrestre et aérien qui me permettra ensuite de partir vers d'autres horizons si le coeur m'en dit! Quand?!? N'ayant pas vraiment apprécié cette ville, je me décide à voler 2 jours après mon anniversaire, histoire de souffler mes 32 bougies quelque part aux Philippines plutôt que dans le grouillement de la mégalopole malaisienne. Quelle compagnie? Sûrement pas Cebu Pacific qui me met des bâtons dans les roues! J'opte pour la compagnie low cost concurrente Air Asia que je connais bien désormais.

Mais un couac n'arrivant jamais seul, voilà que le wifi de l'aéroport flambant neuf fait des siennes, m'obligeant à supplier l'employé zélé de passer derrière le comptoir pour procéder à l'achat de mon billet depuis son ordinateur... Un comble quand on sait que je choisis leur ennemi juré! 

Ce coup de stress passé, j'apprends que mon vol décollera avec 1h de retard. Fait suer! Car les heures d'escale de mes 4 compagnons de route sont comptées...

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Après une nuit blanche, forcément, j'arrive à Manille à 5h30 et dois rapidement composer avec le bordel ambiant : l'aéroport compte pas moins de 4 terminaux, tous distants de plusieurs dizaines de kilomètres encombrés du trafic matinal. Je suis arrivée au terminal 3 et mes potes ont sûrement dû arriver au terminal 2... à moins que ce ne soit le terminal 1?!? Je m'engouffre dans un taxi non-officiel, moins cher, qui me dépose à mon premier choix. Je cours dans tous les sens avec mon trolley. Personne... Je finis par trouver une connexion internet et découvre le point de RV qu'ils m'ont donné : le KFC du terminal 1. Et c'est reparti pour un tour de taxi! Mais celui-ci s'avère nettement moins fiable que le premier : à peine une heure que je suis aux Philippines et me voilà déjà à m'embrouiller avec le chauffeur qui me demande le triple de la somme. Mais on ne me l'a fait pas!

À lui non plus d'ailleurs, on ne la lui fait pas! S'il me dépose bien au terminal 1 après avoir empoché mes 100 pesos (soit un peu plus d'1,5 €!), c'est une fois la voiture repartie que je réalise que le KFC en question se situe plus loin, à 1 km de là... Je reprends donc un troisième taxi pour parcourir cette distance qui me paraît alors trop grande avec mes 20 kg sur le dos et la chaleur qui règne déjà. Mais là encore, je tombe le bec dans l'eau : la caissière du KFC m'indique que mes 4 gaillards viennent tout juste de partir!!! Pfff, quelle poisse! Pour autant, je prends les événements avec philosophie, comprenant qu'ils aient pu avoir envie de voir autre chose de Manille que ses terminaux aériens, depuis plus d'une heure qu'ils m'attendent...

Je tente une dernière incursion au hasard des rues avoisinantes dans l'espoir de les croiser au détour d'un ATM, mais à part me faire couler des litres de sueur, mes recherches restent vaines. Retour à la case départ donc, pour un café qui ne sera pas de refus car il est à peine 8h du mat' et je n'ai toujours pas dormi...

Une demie heure après m'être définitivement assise sur la possibilité de les croiser avant leur départ, oh surprise, les voilà qui débarquent!!! Un concours de circonstances les a fait se retrouver au casino où ils évidemment tenté leur chance. Curieuse activité matinale s'il en est! Et quite à être dans occupations décalées, on décrète ouverte l'heure de l'apéro en guise de petit déjeuner!!!

Après 2 mois de voyage, chacun sur nos routes improvisées, ça en fait des choses à se raconter! Nous ne ne voyons pas le temps passer, ni même l'intérêt de bouger car le plaisir est bel et bien de se retrouver!!! Inutile de préciser le drôle d'état dans lequel nous serons au moment de leur départ, 6 heures plus tard... 

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Manille avec les 4GT!!!

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Je me souviendrai longtemps de cette arrivée rocambolesque aux Philippines et de ces jolis moments partagés en si bonne compagnie!!!

Alors à mes chers 4GT, sincèrement bon vent à vous, comme on dit par chez moi!!!

6 mai 2014

Brunei Darussalam

Depuis Semporna, un bus de nuit m'emmène à Kota Kinabalu (KK) où la plupart des touristes (dont un grand nombre de chinois!) s'arrêtent pour faire l'ascension du Mont Kinabalu, plus haute montagne du sud-est asiatique qui dépasse les 4.000 mètres. N'étant pas une grande trekeuse par nature, la difficulté de la grimpette et les froids annoncés dans ces hauteurs ne m'encouragent pas à tenter l'expérience. Je resterai toutefois quelques jours dans la ville à profiter de la plage et des balades sur le front de mer où un excellent resto italien me fera presque tirer des larmes de bonheur (6 mois que je n'avais pas goûté à un verre de vrai Chardonnay et à de succulentes pâtes aux aubergines... Après des mois de backpack, il m'en faut vraiment peu pour me satisfaire!).

Kota Kinabalu est surtout une étape avant de me rendre dans le pays voisin à la géographie si particulière : le Sultanat de Brunei Darussalam... Cela sonnait à mes oreilles comme le pays des 1.001 nuits... Je verrai plus tard que nous en sommes loin!!!

Dans le bus reliant KK à Brunei, je ne suis pour une fois pas la seule touriste (mais ça sera bien l'unique fois durant mes 3 semaines de transport sur l'île de Bornéo!!!) puisque 2 espagnols comptent également visiter le parc naturel de Ulu Temburong. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous nous arrêtons tous les 3 dans la minuscule ville de Bangar (où nous nous ferons passablement chier, je peux le dire!) plutôt que de continuer jusqu'à la capitale Bandar (oui, il faut pouvoir s'y retrouver!)

Ceci dit, l'arrêt à Bangar n'est pas l'option la plus courue, et pour cause : la ville ne compte que deux rues et une seule guesthouse située le long d'un axe routier fréquenté... Dans ces conditions, difficile de se procurer la devise de Brunei (le Brunei $ qui correspond ici à un peu plus de 0,5€) puisque les distributeurs n'acceptent que les cartes locales... Il nous faudra échanger nos Ringgits malaisiens et quelques dollars US qui trainent dans mon porte-monnaie à l'épicerie du coin!

Notre guesthouse... et la signalitique de la station de bus!

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Pas évident non plus d'organiser notre excursion du lendemain pour le parc de Ulu Temburong : pas une seule agence dans les parages, toutes étant localisées à la capitale, et une ferme envie de nous débrouiller par nous-même! Bien mal nous en a pris... Le parc est uniquement accessible par bateau, là où la route s'arrête, et bien que nous le sachions, nous tenterons notre chance le lendemain pour finalement nous entendre dire qu'aucun bateau ne peut être loué sans le recours d'une agence ou d'un guide. Retour à la case départ donc... Et quite à s'être levés aux aurores, autant faire quelque chose de notre journée! Je suggère que nous allions à BSB, la capitale, sans passer par la route mais en empruntant le bateau (ce qui évite aussi quelques franchissements de frontière, cf. l'article précédent). Le voyage de 45 minutes à travers un petit cours d'eau serpentant entre une végétation marécageuse vaut le détour en soi!

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La capitale par contre, nettement moins! Des avenues larges mais désertes, des buildings et des parkings aux airs fantômes, ... Même la grande mosquée nous sera fermée pour cause de mariage! La ville n'offre décidément pas grand intérêt et nous irons trouver refuge dans la fraîcheur de l'air conditionné du musée à la gloire du Sultan! Et comme je plains la jeunesse de Brunei : impossible de trouver le moindre bar, l'alcool étant strictement prohibé, et interdiction formelle de fumer sous peine d'amende de 300 B$ (soit la pacotille de 150€)!!! Quoi?!? On ne m'avait pas prévenu! Tanpis, je jouerai ma subversive encore 24 heures tout en croisant les doigts pour ne pas me faire épingler!

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Le lendemain, avec le recours d'un local, nous parviendrons enfin au parc tant convoité. Et le ton sera vite donné : à peine 2 minutes dans le bateau nous emmenant à l'entrée du parc et c'est un énorme cadavre de python qui flotte à la surface des eaux tourmentées, juste à côté de notre frêle canot! Seulement une petite partie du parc est accessible aux touristes, le reste de la forêt primaire (l'une des seules sur l'île de Bornéo!) étant préservée de la présence humaine pour le plus grand plaisir de la faune et de la flore locales! Une petite balade à travers cette végétation luxuriante et nous arrivons au pied d'une structure métallique pour surplomber de 60 mètres cette splendide canopée! Nous sommes alors les seuls (humains, cela va s'en dire) dans cette forêt, à profiter des incroyables sons offerts par la nature. Un bruit m'interpelle. S'agirait-il d'un cri de singe? Je scrute rapidement les environs depuis mon haut poste d'observation et aperçois soudain un gibbon à quelques mètres de nous!!! Magique...

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Il est là le bruyant Gibbon!!!

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Là bas, si j'y suis...
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