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Là bas, si j'y suis...

5 février 2014

La fête du Têt

Le nouvel an vietnamien, calé sur le nouvel an chinois, est la fête 

la plus importante du Vietnam. La "fête du Têt" marque le début d'une nouvelle année lunaire et représente ainsi le renouveau pour tout un chacun. Elle se déroule selon les années, entre la fin du mois de janvier et la fin du mois de fevrier : en l'occurrence, le Têt a été célébré cette année le 31 janvier, date à laquelle nous sommes officiellement entrés dans l'année du cheval. 

Fêter le Têt est primordial pour les Vietnamiens qui profitent alors des 3 jours fériés (la veille du Têt et les 2 jours suivants) pour rentrer dans leur famille afin d'être présents devant l'autel des ancêtres lorsque les âmes des morts reviennent sur terre pour la seule fois de l'année, à minuit pile dans la nuit du 30 au 31 janvier. 

Religion et culte des ancêtres font parfaitement bon ménage : quelle 

que soit leur confession, chaque foyer (et établissement) vietnamien comporte un autel des ancêtres où sont disposés tout au long de l'année des bâtonnets d'encens, des coupelles de fruits, de bonbons, de riz, et toutes sortes d'objets autrefois chers aux défunts.

 

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Les préparatifs du Têt commencent une semaine avant les fêtes proprement dites : des plats spécifiques sont cuisinés, la maison est nettoyée afin d'accueillir convenablement les ancêtres et les seuils de porte sont ornés de fleurs, plus souvent rouges dans le Nord du Vietnam et jaunes dans le Sud du pays. Les rues de Saigon étaient ainsi jonchées de branches de pruniers et de fleurs de soucis, symboles de longévité, et de nombreuses boutiques proposaient de hauts paniers garnis de paquets de gâteaux et autres douceurs sucrées...

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Durant le Têt, il est de coutume de donner de l’argent aux enfants dans de petites enveloppes rouges et or, que l'on retrouve quelques jours plus tard éventrées et dispersées au gré des rues, tels les cailloux du Petit Poucet... Il n'est pas rare

 non plus de croiser un dragon dansant au rythme du tambour et des cymbales, ouvrant grand sa gueule pour y recevoir la précieuse enveloppe cartonnée...

 

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Parmi les autres rituels,

le premier visiteur de l'année revêt une importance cruciale puisque c'est lui qui déterminera la bonne ou mauvaise fortune de la famille pour le reste de l’année. Il vaut mieux avoir un statut jugé respectable ou un nom à la signification favorable avant de franchir le pas de porte de son voisin! Une Vietnamienne m'illustrait cette coutume pour le moins originale (et subtile!) par la venue systématique d'un enfant de son entourage prénommé Money, ainsi censé apporter prospérité à son foyer pour le reste de l'année... 

Le premier jour de la nouvelle année ayant une grande influence sur son déroulé, il est aussi vivement recommandé de ne p

as crier, pleurer ou casser de vaisselle ce jour là... 

Certains travaux manuels sont même bannis pour s'épargner trop de peine et de labeur les 364 jours restants!

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L'agitation des rues, alors débordant de monde et de couleurs, me fera digérer les mauvais aspects de cette célébration partagée par TOUS les Vietnamiens : hôtels complets, bus pleins à craquer, flambée des prix, établissements fermés (qu'il s'agisse de restos ou de musées), et ce pour une période comprise entre 3 et 10 jours selon les vacances de chacun. 

Chúc mừng năm mới !!!

 

 

 

 

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29 janvier 2014

Le dîner improbable...

Première soirée à Saïgon marquée sous le signe des retrouvailles! Après plus de 3 mois de vadrouille et d'éphémères rencontres, aussi intenses soient-elles, c'est avec un plaisir non feint que je rejoins Mallory pour un dîner de rois (enfin de reines, quoi!) avant qu'elle ne reprenne son avion pour Paris.

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Quel confort de revoir des têtes connues et de reprendre les conversations là ou nous les avions laissées, c'est à dire à plus de 10 000 kms de là! D'autant plus que le courant est très bien passé avec Michel, mon fidèle compagnon!

27 janvier 2014

Y'a pas que grand mère qui sait faire du bon café!

Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je suis caféinophile... Je m'étais donc préparée psychologiquement à me passer de ce précieux carburant pendant les quelques mois de mon périple. Il n'en sera rien, du moins pas autant que je le pensais!

Si la Thaïlande est bel et bien le pays du sachet Nescafé 3 en 1 (café/sucre/lait lyophilisé), les autres pays indochinois parcourus jusqu'à maintenant proposent ce même breuvage sous des formes qui me conviennent nettement mieux :

Le plateau du Bolaven, dans le sud du Laos, est réputé pour produire des grains de café parmi les meilleurs au monde. Introduit par les français au début du XXème siècle, sa production a ensuite largement décliné lors de la guerre du Vietnam (cette région du sud du Laos fut parmi les plus bombardées...) avant de regagner progressivement ses lettres de noblesse. Malheureusement pour moi, cet onéreux et excellent cru n'est pas celui que l'on nous sert dans les cafés, justement...

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L'un de mes meilleurs souvenirs de Phnom Penh reste les 2 heures passées dans un café à observer le spectacle qui s'y jouait : les Khmers s'y retrouvent notamment pour jouer à la loterie vietnamienne, ce qui est illégal ici mais les gains les 

plus juteux ne connaissent pas de frontière! Vous aurez sans doute noté que j'étais la seule femme de l'assemblée... Est-ce pour cette raison que j'ai été à plusieurs reprises sollicitée pour leur souffler des "lucky numbers" ? Quant à savoir s'ils sont devenus depuis millionnaires...

 

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Dans ce genre d'établissement, on ne sert que du café (chaud ou glacé, ma révélation de l'année!), ou presque : le "iced coffee" est systématiquement accompagné d'un thé chaud à verser sur les glaçons une fois le café terminé. J'admets que de voir le thé servi dans un verre renversé m'a laissé un peu perplexe au début... Pour avoir l'air moins con, démonstration :

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Le café est préparé dans une sorte de "chaussette" servant à l'origine de filtre mais dans laquelle est accumulé le marc des services précédents (jusqu'à un certain point, cela va de soi!). Son goût est fort mais adouci par l'arôme chocolaté. Et aucun doute qu'avec le tour de bras de ce vieil homme, les saveurs étaient savamment dosées!

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Quant au Vietnam, le café est souvent servi avec le filtre posé à même le verre. Il ne reste alors plus qu'à compter les gouttes!

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27 janvier 2014

Je suis ton père

Les pandas étant exclusivement localisés dans le centre de la Chine, j'ai cru qu'il serait difficile pour Michel de retrouver son papa.

Et puis soudain, au détour d'une rue de Can Tho, dans le sud du Vietnam, nous l'avons croisé!!!

Triste épilogue cependant : espèce en voie d'extinction, le papa de Michel fait désormais les poubelles... 

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Défi "Michel rencontre son père" relevé?!?

27 janvier 2014

Une nouvelle salve de défis!

Je n'ai pas le droit de me plaindre, ayant moi-même fait l'appel aux défis... Mais certains sont plus inspirés que d'autres! Voilà donc une nouvelle liste de challenges, et pas des moindres, postée par l'un d'entre vous :

1- Michel rencontre son père (en chair et en poils)

2- Apprendre une recette au lait de coco (à mettre en pratique à Paris!)

3- Manger des fournis appelé Roger (polyrbachis ricins Rogers)

4- Démonstration de gymnastique chinoise de bon matin!

Ben, y'a plus qu'à!

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22 janvier 2014

May I use your bathroom, please?

Les toilettes... On pourrait écrire tout un roman sur cet équipement oh combien essentiel et pudique. Mais si sa fonction est universelle, ses déclinaisons sont multiples! 

Petit panorama des chiottes les plus improbables...

Une gouttière en guise de cuvette!

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Les toilettes les plus ambivalentes : pisser dans une gouttière tout en contemplant les pics enneigés inscrits au Patrimoine Mondial de l'Unesco...

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Des chiottes à la turque à ciel ouvert! Heureusement que nous ne sommes pas à la saison des pluies...

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Mais la palme des toilettes les plus minimalistes revient à celles fréquentées lors de mon premier voyage au Vietnam, lorsque l'on m'avait désigné une petite pièce vide ressemblant à un placard et présentant uniquement un petit trou d'évacuation parmi les dalles carrelées... Une expérience!

 

Quelques basiques cependant, partagés par tous les trônes asiatiques : 

- ne jamais jeter le papier dans les toilettes : une poubelle est toujours mise à disposition

- ne jamais s'attendre à y trouver du papier puisqu'une "douchette" est prévue à cet effet

- les chasses d'eau ne sont pas choses courantes : un seau et une casserole suffisent!

 

Je suis sûre que désormais vous regarderez différemment ce siège pas si insignifiant...

14 janvier 2014

La Dolce Vita in Kampot

Voyageant sans plan établi ni itinéraire réfléchi, seules les durées de visas représentent quelques jalons contraignants dans mon parcours sud-asiatique. Quoi que...

Après avoir arpenté quelques milliers de kilomètres et franchi 4 postes frontière en un peu plus de 2 mois, la période des fêtes me parut opportune pour prétendre à un peu de repos! Mais j'ai vite été prise dans les filets de Kampot, petite bourgade où le temps s'écoule au même rythme que sa rivière : tranquillement...

 

 

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Depuis fin décembre, j'ai donc élu domicile à la Tiki Guesthouse où je me suis vite sentie comme chez moi : une baraque accolée à la rivière, tenue par une fine équipe de bretons à l'esprit rock'n roll et peuplée de guests aussi délirants et délurés les uns que les autres...

Si j'ai ressenti le besoin de poser mes 20 kilos plus de 5 jours de suite, j'admets surtout avoir apprécié de prendre le temps pour s'imprégner d'une atmosphère et se créer de joyeux rituels entre amis : lecture au fond d'un hamac, coucher du soleil en écoutant de la bonne musique (chose assez rare pour être soulignée!), junk food et jeux de cartes, soirées jusqu'aux petits matins... Il est là le piège : à la Tiki, je n'ai plus vu le temps passer!!!

 

 

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J'ai quand même profité de ce mois passé dans le sud du Cambodge pour voir un peu du pays... enfin, dans un rayon géographique me permettant de retourner dans mon refuge le soir-même!

En louant une moto à la journée, je me baladerai dans le parc national du Bokor, massif luxuriant posé face à la mer qui accueille une station balnéaire devenue fantôme depuis le triste épisode Khmer rouge (mais abandonnée pour combien de temps? les bulldozers se font déjà entendre...)

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 ... ou bien encore dans la petite ville voisine de Kep, station balnéaire toujours active mais elle aussi sur le déclin, où l'on peut manger du crabe frais avant de piquer une tête dans une eau à plus de 25 degrés...

 

 

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... ou tout simplement en se baladant dans la campagne de Kampot, au hasard des pistes et des marais salants...

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L'obtention de mon visa pour le Vietnam m'emmenera à faire une petite escapade d'une journée à Sihanoukville, la ville touristique cambodgienne par excellence, qui accueille également les services consulaires vietnamiens. Tout comme le visa chinois, le visa vietnamien ne peut s'obtenir aussi simplement qu'en franchissant une frontière et nécessite donc quelques procédures en amont. Mais contrairement au premier, en une journée, l'affaire était bouclée : débarquée en moto à midi, je dépose mon passeport in extremis, passe quelques heures à la plage, et récupère mon visa à la fermeture de l'office. Restent les 2h30 de route de nuit qui s'avèreront plus galères que mes formalités administratives de la journée!

Quelques jours après, je me déciderai enfin à quitter Kampot pour de bon! Du moins, le pensais-je...

Partie de Kampot en moto avec tout mon barda harnaché à l'arrière du deux-roues, je suis arrivée à Sihanoukville pour y passer quelques jours en compagnie d'Alice et Romain, rencontrés 15 jours plus tôt à la Tikiguesthouse...

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La plupart des touristes se rendent d'abord à Sihanoukville pour faire bronzette le jour et la teuf la nuit, puis s'en vont faire une halte à Kampot... Ca sera pour nous l'inverse! Après 2 jours de bains matinaux et de bons restos, nous changerons d'avis et ferons demi-tour!!!

Moi qui voulais tracer ma route vers les temples d'Angkor, je me retrouverai prise à nouveau dans le traquenard de la Tiki pour plus d'une dizaine de jours, et ce malgré l'expiration de mon visa cambodgien... Tanpis, je paierai la note* à la sortie! Car les plans sont faits pour être changés, non?!? Je remets donc au mois prochain la visite approfondie du Cambodge - qui m'a déjà séduit - et me prépare à quitter prochainement la douceur de Kampot pour l'île de Phu Quoc**

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1 day of overstay = 5 $

** au Vietnam

31 décembre 2013

Un Noël Khmer au beurre salé!‏

Après plus de 2 mois de voyage intense chargée de mes 18 kilos dans le dos, la période des fêtes de fin d'année tombait fort à propos pour poser mon backpack quelques jours d'affilée!


Le hasard du chemin m'a mené jusqu'à la petite bourgade de Kampot, située sur la côte sud du Cambodge. Plus exactement à la Tiki Guesthouse, où j'ai pris mes quartiers depuis près de 2 semaines maintenant. J'y coule des journées paisibles et passe des soirées entre bretons! Les initiés comprendront...

Bref, je suis officiellement en RTB : réduction du temps de backpack!!! Je reprendrai mes pérégrinations (et la plume?) début janvier pour une destination encore inconnue... Je suis en RTB, vous dis-je!!!

Je savoure ne pas avoir à garder un oeil sur la montre pour le prochain bus ou chercher une nouvelle guesthouse pour la nuit, de pouvoir étaler ses maigres affaires et ne plus systématiquement plonger la main dans le sac, de ne pas se poser la question de ce que l'on fait le lendemain... et savoure plutôt la simplicité des journées passées à la guesthouse, qui ressemble de plus en plus à une vaste coloc' entre potes!

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Ambiance légère et conviviale pour un Noël Khmer au beurre salé!!! Entre les expats propriétaires des établissements voisins et les guests du Tiki, nous étions une vingtaine à fêter Noël dans la simplicité et la bonne humeur.

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Tirage au sort des cadeaux de Noël et heureux hasards!!! J'ai le plaisir de découvrir une mini lampe de poche (c'est vous dire si elle est petite... mais je ne doute pas qu'elle saura me servir au moment opportun!) et suis ravie de constater que le livre que je venais de terminer est revenu à Romain, fan des livres de voyages et d'aventures!
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A l'heure j'écris ces lignes, il me faut d'ailleurs rejoindre cette bande de doux dingues pour célébrer le passage à la nouvelle année! C'est donc à la faveur du décalage horaire que j'ai la primeur de vous souhaiter à tous une excellente année 2014!!! Amusez-vous bien et Chok Moi comme on dit par ici!
31 décembre 2013

Tu reprendras bien un peu de crocodile?‏

Moi qui ne raffole pas des bûches de Noël, j'étais certaine de ne pas en voir dans les vitrines de Kampot cette année!

Ce dont je ne pouvais pas me douter, c'était le menu surprenant mais délicieux que je savourerai le soir-même, en joyeuse compagnie des autres guests, eux aussi tombés dans l'engrenage du séjour prolongé chez Tiki...

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Je dois admettre ne pas aimer les huîtres... mais avoir pourtant englouti plus d'une douzaine de celles-ci!!! Il faut dire qu'elles ressemblent plus à des coquilles Saint-Jacques qu'à nos huîtres bretonnes sacrément salées!

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Le Luclac est un plat traditionnel cambodgien, sorte de ragoût de boeuf finement haché accompagné de riz. Sauf que celui que je goûterai à Noël était à base de viande de crocodile! Cela revient à manger du poulet mais en plus tendre (parce que plus gras?!?)

Donc ni dinde ni dessert glacé cette année, mais de bien belles découvertes gustatives!

19 décembre 2013

Le Mékong suit son cours et dessine mon chemin

Après un train de (courte) nuit depuis Dali pour la ville de Kunming en Chine, j'opère ma migration hivernale vers des ciels et des sourires plus cléments. Les principes sont parfois faits pour être détournés et ces 2 heures de vol s'accordent parfaitement avec mon envie pressante de retourner à la douce harmonie du Laos... 

Aussitôt mon passeport tamponné, je savoure l'atmosphère paisible de Vientiane dont j'arpente les rues avec le sentiment d'être chez moi! J'ai plaisir à reprendre ces petites habitudes forgées lors de mes deux derniers séjours mais parviens cette fois-ci, à rester sourde au chant des sirènes du Mékong que cette ville semble souvent souffler à mon oreille... 

Je m'engouffre le soir-même dans un bus pour Savannakhet (la simple raison d'en trouver le nom joli participe au tracé de mon itinéraire!), ville toujours située sur les bords du fleuve-frontière mais plus de 400 kms (et 8 heures...) au sud de Vientiane. J'évoquerai rapidement ma misérable nuit de transport, entre une première partie de trajet à chercher le sommeil entre 2 nids de poule, et une fin de parcours épique en mini-van qui me déposera à 4 heures du mat' au milieu d'une gare routière déserte...

Les touristes délaissent souvent Savannakhet, la considérant uniquement comme une halte de mi-parcours. J'ai pourtant été surprise par le

 charme languissant de cette ville, où l'on peut se contenter de flâner dans les rues de cette bourgade hors du temps pour surprendre, au détour d'un temple discret, de vieux joueurs de pétanque ou de jeunes amateurs de "pétongue" (sorte d'équivalent du premier mais on y lance sa propre tongue!), puis saisir les derniers rayons du soleil sur le Mékong au delà duquel scintillent déjà les lumières urbaines de la Thaïlande voisine...

 

 

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'interromps cette parenthèse pour atteindre péniblement la ville de Paksé, qui présente bien peu d'intéret sauf celui d'être un excellent point de départ pour balayer le plateau du Bolaven : région verdoyante où les cascades ravient les photographes en herbe et les plantations de thé et café complètent le tableau! La location d'une semi-automatique s'impose

pour parcourir les 200 kilomètres que je souhaite réaliser en 2 jours. Mais si la conduite de l'engin est simple et plus intéressante que celle d'un scooter, la route se charge d'apporter son lot de surprises, à commencer par un clou!!! Planté au milieu de la route avant de se figer dans mon pneu arrière... Il ne me reste plus qu'à compter sur la gentillesse des Laos pour amener ma monture boiteuse jusqu'à une petite bicoque transformée en garage improvisé! La veille, au détour d'une piste poussiéreuse, cela aura été la rencontre totalement fortuite d'un ami de Paris qui m'aidera à démarrer ma bécane capricieuse!!! (cf. la photo de Michel croisant les tongues de Boris!). La route est belle, mais les arrêts sont tout aussi savoureux : le plus beau souvenir de ma dernière journée dans les environs reste la rencontre d'une jeune serveuse d'origine Kuta - une minorité ethnique présente sur le plateau - avec qui je resterai longuement échanger dans de grands éclats de rire sur nos statuts de célibataire respectifs!

 

 

 

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Tout en continuant tranquillement ma route vers le Cambodge, je débarque quelques jours sur Don Det, une des "4000 îles" formées par les méandres de la rivière. De petits coins de paradis en guise de frontière! Le temps s'arrête, la vie ne s'écoulant plus qu'au rythme du Mékong... Je quitterai parfois le hamac pour partir à l'assaut du courant et des sentiers alternatifs avec deux sacrés Suisses rencontrés en chemin!

 

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Le 14 décembre, je quitte pour de bon le Laos - parcouru en deux temps après un petit saut en Chine - pour rejoindre le Cambodge

 où le passage de frontiere est indolore. Je ne peux pas en dire autant des 15 heures de bus

 passées sur un siège cassé, apprenant la perte de mon sac en cours de route! Mais arrivée à Phnom Penh, tout s'éclaire : je retrouve Kévin sans trop de peine et récupère mon sac le lendemain! 

Phnom Penh sous la pluie donne enfin l'occasion à Michel de se rendre utile!

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S'ensuivent 4 jours d'errance fluide dans l'effervescence tranquille de Phnom Penh, authentique et contrastée, pleine de surprises et de promesses, baignée de violents paradoxes aussitôt balayés par les clapots du Mékong, dont 

les rives inspirent simplicité et douceur de vivre. À la lumière du crépuscule, moments suspendus...

 

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Des moines, toujours des moines...

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14 décembre 2013

Second chapitre laotien

Les étapes de ce deuxième volet de mon parcours au Laos, comme une parenthèse entre l'exubérance chinoise et la simplicité cambodgienne...

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8 décembre 2013

Faire sécher ses chaussettes sur mon scooter : partiellement done!

Bon, ce n'est pas tout à fait le deal de départ mais ça rentre dans la même catégorie, non?

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À l'origine, le drame s'est déroulé dans le beau lac (sans eau, ou presque!!!) de Napa, à quelques kilomètres de vélo de Shangri La, une jolie ville aux accents tibétains nichée à 3 200 mètres d'altitude...

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La balade en vélo est à couper le souffle, et dans tous les sens du terme!!!

 

8 décembre 2013

Yunnan express

Voilà ce que donnent mes 14 petits jours passés dans la vaste région du Yunnan

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8 décembre 2013

Chinoiseries et autres anecdotes

En l'espace de 2 semaines, je n'ai parcouru qu'une petite partie du Yunnan, région située à l'extrême Sud de la Chine. Pour autant, je me permets de dresser ici la liste de quelques généralités anecdotiques : 

- bien qu'il y fasse un froid polaire, vous ne trouverez ni chauffage ni cheminée, seulement des poêles à bois... et des lits chauffants diablement efficaces! Pour les sceptiques, cela consiste en une sorte d'alèse reliée à une télécommande, pas assez puissante pour chauffer une pièce mais qui agit comme une véritable bouillotte tout au long de la nuit! C'est bien parce qu'il me faut faire attention au poids de mon sac que je ne me suis pas laissée tenter chez Carrefour!

- quand on vous propose un verre d'eau, celle-ci est chaude. On trouve d'ailleurs des distributeurs de "boiled water" partout, dans les guesthouses jusque dans les trains. Pratique pour se faire une dosette Nescafé ou un plat de noodles lyophilisées!

- on peut fumer partout, y compris lors des trajets de bus de 8 heures... Pour la fumeuse que je suis, c'est découvrir une époque que je n'ai (heureusement) pas connue, pour les autres, cela doit être un véritable calvaire!

- en Chine plus qu'ailleurs en Asie, on renifle, on râcle et on crache ostensiblement. Tout ce qui provient du corps doit sortir, et si possible bruyamment. On peut donc discuter avec quelqu'un tout en rotant le plus naturellement du monde! Mais j'avoue que 15 jours ici ne m'auront pas suffi pour m'y faire...

- les touristes sont nombreux en Chine, mais l'immense majorité d'entre eux sont Chinois. Il ne fut pas rare que je sois l'unique occidentale dans les rues, les transports (locaux ou pas), voire même à l'aéroport de Kunming!!! De ce fait, j'ai été l'objet d'une véritable curiosité pour les Chinois qui s'arrêtaient, me dévisageaient, lisaient au dessus de mon épaule... Cela s'appelle des séances de "white watching" qui peuvent aussi se transformer en "white shooting" : je ne saurai vous dire le nombre de photos sur lesquelles je pose à côté de parfaits inconnus!!! 

- dans la rue, les filles se tiennent par la main ou marchent bras dessus bras dessous, ce qui n'arrange rien aux embouteillages fréquents sur les trottoirs. Quoi qu'il en soit, se rentrer dedans est de mise. C'est la loi du plus fort règne en maître absolu dans la rue! On joue des coudes également dans les magasins : la notion de file d'attente ou d'ordre de priorité leur est complètement étrangère et c'est le premier qui dégaine qui remporte la partie (ne pas maîtriser le Chinois n'a sans doute pas joué en ma faveur...)

- justement, je parle aussi bien le mandarin que les Chinois parlent anglais... Alors je vous donne un petit truc quand on voyage dans ce pays où seule l'écriture des chiffres est la chose que nous avons en commun : se faire inscrire en Chinois, par les rares english speaker que l'on peut croiser, les lieux où l'on veut se rendre (train ou bus station, noms de ville, etc.). Cela permet de demander son chemin aux passants ou de se faire comprendre par les chauffeurs de taxi!

- moi qui n'étais résolument pas douée dans l'usage des baguettes, j'ai dû m'y mettre : si en Thaïlande et au Laos, on vous propose la plupart du temps des couverts, en Chine on ne vous apporte que des sticks! Il convient également de prévoir son propre matériel quand on se rend aux toilettes ou au restaurant : vous n'y trouverez ni PQ ni serviette!

6 décembre 2013

Les mots des autres

Avant de partir, quelqu'un avait parfaitement résumé mon envie de voyage par l'expression "donne du chemin à tes pieds". 

Cette idée fait écho à un extrait d'un livre que l'on m'a récemment offert, "la marche dans le ciel" de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin, dans lequel ils tentent d'expliquer leur démarche de traverser l'Himalaya à pied. Certes, mon voyage ne relève pas d'un tel exploit sportif mais je partage néanmoins les mots qui suivent : 

"Ici les pas ne sont jamais perdus, chacun se pose en une offrande sur l'autel de la contemplation. Pourquoi grimper? Pour une vue, pour une image? Non, pour l'extase d'un instant, ici et maintenant. Un instant plus haut que les autres. Un sommet de béatitude, une pierre blanche dans le livre des heures."

Un grand merci à ces 2 personnes qui se reconnaîtront!

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